Première sortie vraiment printanière pour les ornithos et les botanistes dans "les Mortes des Rippes et les Mortes de Montagnat, c’est à dire, grosso-modo, en forêt de Seillon.
Nous étions 13 et nous aurions pu être quinze si Françoise, qui était allée récupérer deux de ses amis en cours de matinée, avait réussi à nous retrouver dans ce labyrinthe d’allées et de layons…La sortie dura tout le matin et un petit groupe décida même de poursuivre l’après-midi dans la Dombes, ce qui n’était pas prévu initialement au programme. Il faisait beau, très frais au début puis nettement plus doux au fil des heures.
Nos deux plus belles observations furent celle d’un couple de Busards St Martin et celle d’un Coucou qui se laissa admirer et photographier à relativement faible distance . Les pics se manifestèrent en tambourinant ou criant : Pic noir, avec son long tambourinement sonore, Pic épeiche avec un tambourinement plus court, Pic vert avec son long « ricanement » . Le Pic mar, le Pic endré et le Pic épeichette, pourtant contactés deux jours avant, ne daignèrent pas se manifester . Nous pûmes , en outre, observer pas mal de petits passereaux : Sittelle torchepot,dont les sifflements sont plus ou moins rapides selon son humeur, Mésange charbonnière, Mésange bleue, Mésange à longue queue, Merle noir, Pinson des arbres, Rouge-gorge, Fauvette à tête noire, au chant claironnant, Bruant jaune, Troglodyte mignon, Pouillot véloce et son cousin le Pouillot fitis, Serin cini . Ajoutons le Pigeon ramier, le Geai des chênes, la Corneille noire, le Héron cendré, l’Ecureuil roux, le Chevreuil et nous aurons presque fait le tour, sauf omission de ma part, des animaux notés.
Je dis « presque » car j’ai gardé pour la fin la belle découverte d’un Lézard des souches (Lacerta agilis), mâle" dont l’identification fut confirmée par P.et Y. Dubois . Ce petit animal trapu d’une vingtaine de cm de long (jusqu’à 28 cm), un peu plus grand que le Lézard des murailles bien connu, aime les lisières de bois, les haies . En période nuptiale le mâle prend souvent de belles teintes vertes qui peuvent le faire confondre, à première vue, avec un Lézard vert ( Lacerta viridis) . Il se nourrit principalement d’Arthropodes . Sa présence en forêt de Seillon n’est pas incongrue. Il est absent de tout l’Ouest de la France
Les botanistes furent moins heureux, les coups de froid ayant considérablement ralenti la sortie des plantes. Peut être en publieront-ils la liste prochainement.
Une belle matinée où les bottes ne furent pas de trop pour franchir de nombreux fossés, plus ou moins facilement…
Au cours de la sortie du 5 avril, quelques thalles de lichens ont été remarqués par les participants ; preuve que les animations précédentes ont porté leurs fruits ! En voici une liste non exhaustive, l’inventaire n’en ayant pas été systématiquement fait, pour cause d’autres centres d’intérêt - oiseaux printaniers entre autres - : Ramalina farinacea , Hypogymnia physodes , Xanthoria parietina , Usnea hirta , Parmelia acetabulum ( et sa métamorphose « magique » une fois humectée) ,diverses Lecanoras , Parmelia caperata , Evernia prunastri , Parmelia sulcata , Cladonia fimbriata ."
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Merci à Laurent pour sa photo du coucou et à Françoise pour le lézard et les lichens.
Rendez-vous maintenant au 10 mai pour une sortie à la journée sur un site que nous n’avons encore jamais visité : les berges du Doubs