Conférence, « L’homme et la Vipère » ou historique d’une relation tourmentée

Une conférence de Dimitri Laurent et Alexandre Roux (GHRA-Ain)
Publié le lundi 18 mars 2019 par Régis KRIEG-JACQUIER

Ce vendredi 15 mars la SNAA poursuit son cycle de conférences naturalistes ; l’occasion pour les Natus de l’Ain d’accueillir des passionnés venant d’autres associations. Ce soir c’est le GHRA que l’on accueille, et c’est bien, Karadoc n’a-t-il pas dit : « le GHRA c’est la vie ? »

Ce sont donc deux spécialistes, Dimitri Laurent, coordinateur pour l’Ain du GHRA et Alexandre Roux, salarié de la LPO et expert en herpétofaune qui nous ont fait l’honneur de nous présenter ce soir une belle histoire… mais une histoire tourmentée, celle de l’homme et du serpent, et plus particulièrement, de l’homme et la vipère…

Dimitri Laurent et Alexandre Roux tordent le cou aux légendes

L’exposé était intéressant, fait avec intelligence et humour avec un sens aigu de la vulgarisation. Les questions étaient nombreuses. Les représentations du serpent à travers les âges, par des représentations bienveillantes souvent, plutôt malveillantes dans nos civilisations judéo-chrétiennes.

Alexandre et les légendes sur les vipères

Un point intéressant aussi sur l’ophiophobie, ses causes supposées et ses remèdes, et un autre fort pertinent, sur une profession longtemps perçue comme nécessaire, le chasseur de vipères. Les supposées propriétés des préparations à base de serpent n’ont pas été oubliées, en particulier ces méthode de conservations de serpents divers et variés (sinon de lézards apodes) dans des composés éthyliques, souverains, parait-il, pour soigner les rhumatismes ; c’est vrai qu’après un ou deux verres de ladite décoction, les douleurs doivent se faire évanescentes et l’esprit plus apte à la divagation !

Bien entendu, nos deux cicérones pour ce voyage en Ophidie nous ont parlé des vipères… Qui sont elles, combien d’espèces existe-t-il ? Quels rôles jouent-elles dans nos écosystèmes ? Mais aussi les dangers, réels ou fantasmés de ces espèces, et les dangers qu’elles courent de nos jours où l’homme a de plus en plus de mal à partager avec la nature et à reconnaître les services que chaque espèce lui rend.

Dimitri évoque l'Ouroboros

Enfin, nos conférenciers ont présenté le fameux GHRA ; ah ! me direz-vous, il va enfin nous dire de quoi il s’agit ? Tout simplement du Groupe herpétologique Rhône-Alpes. Une association régionale qui anime la connaissance et la conservation des amphibiens et « reptiles » (oui, ce groupe paraphylétique dont je vous ai déjà dit qu’il n’était plus pertinent de nommer ainsi, mais bon, c’est quand même le plus simple). Les protections que vous voyez en ce moment au bord de certaines routes pour réduire les écrasements d’amphibiens, c’est eux… Le GHRA nous propose aussi SOS serpent, un service gratuit et bénévole destiné à rassurer et aider chacun d’entre nous qui se trouverait en difficulté devant un serpent chez soi ; le GHRA recommande donc de privilégier l’appel à la pelle ! Toutes les informations nécessaires sont disponibles sur le site Web de l’association, quelques prospectus sont à disposition chez les Natus de l’Ain.

La soirée s’est terminée par des échanges riches et sympathiques, des exemplaires de l’Atlas des amphibiens et reptiles de Rhône-Alpes (2015) étaient mis à disposition, l’occasion pour notre association de compléter notre bibliothèque.

La SNAA tient à remercier chaleureusement nos deux invités et à les féliciter pour leur compétence et leur engagement. Gageons que ces deux jeunes naturalistes reviendront souvent nous parler de leur passion et nous accompagner sur le terrain lors de nos sorties naturalistes observer une Coronelle girondine, ça peut être sympa entre deux libellules, 3 orchidées et 2 dinosaures aviens, non  ?


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