Après avoir dû reporter d’une semaine ce premier Lundi du Champignon, c’est devant une vingtaine de personnes que nous avons visionné le diaporama de toutes nos activités de 2017 : Lundi du Champignon, Ecole du Champignon, diverses expositions et sorties.
Il est difficile de résumer 155 diapositives, je me contenterais donc de relater uniquement quelques remarques ou précisions apportées au cours de la soirée :
• Psathyrella candolleana (Hypholome de De Candolle) : signalée comme sans intérêt dans l’Eyssartier est, selon Gaëtan et Marcel BON, un bon comestible peu commun.
• Pluteus cervinus : c’est l’occasion de rappeler que tous les Pluteus, aux lamelles très libres, en plus de la couleur rose (spores roses), ont la particularité de laisser un espace blanc tout autour du pied. Mais cela n’a rien à voir avec un collarium où les lamelles sont rattachées sur un anneau de tissu.
• Russula olivacea : Il est courant de dire que les russules sont soit douces, soit amères, âcres ou piquantes mais qu’elles ne seraient pas toxiques. Faux : il y en a au moins une de toxique et c’est celle ci.
|
|
|
• Oudemansiella longipes : : il semble qu’il y ait eu une erreur d’étiquetage et qu’il s’agisse en fait de Xerula radicata, dont le stipe, prolongé d’une racine, le tout pouvant atteindre 25 cm, n’a pas de poils.
• Fomes fomentarius : Gaëtan rappelle que ce champignon est l’Amadou (mot d’origine provençal signifiant « amoureux » pour sa facilité à prendre feu) utilisé déjà à la préhistoire pour justement allumer le feu….
• Helvella cripa : L’hydrocarbure qui rend ce champignon toxique est le methylhydrazine, déjà cité dans le polycop de Gaëtan sur les intoxications.
- Fomes fomentarius 2
- Helvella crispa
• Hygrophorus penarioides : là aussi, rappel important des hygrophores (pour toutes les sections) : leurs lamelles sont espacées, épaisses et cireuses.
• Lepista saeva : Voir ou revoir le très bon article de Gaëtan du 6 janvier 2016. Ses photos montrent bien les cristaux d’oxalate de calcium dans les lames.
|
|
http://ain-naturalistes.fr/spip.php...
Dans ce diaporama nous avons relevé au moins 3 champignons rares ou difficiles à identifier :
1. Leucogaricus barssi : classé dans les Agaricaceae, ses lames restent blanches et il est toxique.
2. Boletus persoonii : en fait, c’est un cèpe de Bordeaux tout blanc, dont le réseau blanc en haut du pied n’est pas facile à distinguer.
3. Leucocortinarius bulbiger : Très compliqué à classer ! Il a l’allure d’un cortinaire avec son pied bulbeux et marginé, mais il a des spores blanches et lisses comme un tricholome. Aujourd’hui, il serait plutôt apparenté aux hébélomes….Sans intérêt.
|
|
|
Au cours de l’année un même champignon a pu être observé sous différentes étapes de son développement : c’est le cas par exemple de Cortinarius praestans.
|
|
|
Bien que toujours considéré comme comestible (ainsi que C. purpurascens), il est bon de signaler qu’il peut contenir, comme beaucoup de cortinaires, de l’orellanine, substance très toxique, mais en faible quantité. Ce toxique s’accumulant dans les reins, il est recommandé de n’en manger qu’en faible quantité et surtout occasionnellement.
Ne craignez pas (comme Gaëtan l’a dit) de « m’inonder de photos de terrain » lors de vos sorties, même personnelles. C’est toujours mieux que des photos de champignons sur assiettes, déjà plus très frais !
Ce diaporama est en accès libre sur l’ordinateur portable de la Société, dans nos locaux.
Photos, comme pour le diaporama :
Gaëtan Autuoro
David Drencourt
Claudette Tabary
