Réunion 25 avril 2016

Publié le mercredi 27 avril 2016 par Claudette TABARY

Encore une bonne participation avec 24 adhérents.

Arlette Froment commence par nous rappeler les activités à venir, en particulier la prochaine Conférence de Martine Régé-Gianas du vendredi 29 avril intitulée : « Paysages, faune et flore sur les chemins de Compostelle ».

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Nous rappelons également à tous, en distribuant un document modèle à remplir, de bien vouloir nous signaler toutes les espèces qu’ils peuvent récolter et identifier, afin de contribuer à l’inventaire national de la flore pour Rhône Alpes. Ces fiches remplies pourront être déposées dans une boite au local où Jean-Michel Berthelon se chargera de les faire parvenir à Mycoflore. Bien entendu, les remarques ironiques aux ramasseurs de morilles (en particulier René Nambotin et Alain Petitjean) ont fusé, leur demandant expressément les données GPS, latitude et longitude…! Mais nous tenons à préciser qu’il ne s’agit pas de noter des lieux de « ramasse » mais bien de faire un inventaire sérieux. Ce n’est que de cette manière que nous pourrons suivre l’évolution des espèces en nombre mais aussi leur éventuelle migration suivant le climat.

Avant de commencer son exposé sur les Bolets, Gaëtan Autuoro nous distribue 2 polycops (contre une petite participation), afin que nous puissions suivre plus facilement. Comme je ne peux pas détailler ici son immense travail, je signale qu’il reste des polycops à votre disposition au local de la SNAA. Je ne vais donc que vous rapporter quelques annotations ou remarques supplémentaires.

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Tout d’abord, Gaëtan signale que la Clé de « A la découverte des Champignons » pour les bolets est tout à fait acceptable. Il a surtout détaillé le genre Boletus et remercie les adhérents qui lui ont fourni des photos (en effet, le polycop « annexe » ne contient que des photos et des aquarelles de Boletus).

Dans les généralités, on notera que les tubes sont facilement séparables du chapeau (sauf quand ils sont très jeunes). Le mot « pied » est très utilisé pour tous les champignons, mais on préfèrera le mot « stipe » pour les cèpes.

La clé de détermination est très difficile pour les cèpes car elle mène souvent au genre Xerocomus, au lieu de Boletus.

Pour le genre Buchwalddoboletus, rien qu’avec le lieu de pousse (souches ou tas de sciure), la détermination se fait rapidement (2 espèces seulement sur le Courtecuisse).

A la page 02, nous trouvons un paragraphe sur l’écologie, une très bonne explication des différences entre endomycorhise et ectomycorhise et des détails impressionnants sur l’importance en poids et surface de différents mycéliums !

Très important pour les ramasseurs « mycophages » : la liste des arbres en page 3 sous lesquels poussent de préférence le genre Boletus.

Question toxicité et comestibilité, peu sont dits comestibles : B. pinophilus,aereus, aestivalis, edulis, fechtneri, mamorensis, et encore, à condition qu’ils soient bien cuits (1/4 H à 60° pour tuer les entérotoxines), ni avariés, ni contaminés. Car outre les très toxiques (comme le B. satanas et bien d’autres) , des intoxications ont été rapportées, même avec des Cèpes de Bordeaux crus. A noter que parmi les comestibles, le B. mamorensis peut être cultivé et sera donc peut-être commercialisé un jour.

Après avoir rappelé les dangers de l’echinococcose (mais cette maladie peut s’attraper avec beaucoup d’autres produits de la forêt, poussant sur le sol ou en bas d’arbrisseaux comme les fraises des bois, myrtilles etc… pour peu qu’un renard ait levé la patte dessus !), et les lois de ramassage, Gaëtan a présenté tous ses tableaux et chaque Boletus en détail (36).

Même à l’intérieur d’une espèce, comme Boletus edulis, il y a beaucoup de variétés.

Certains ont changé (ou changerons car c’est une perpétuelle recherche) d’appellation. Par exemple, Xerocomus badius devient Boletus badius. D’ailleurs, il n’a pas le pied en pointe des Xerocomus. Au passage, on notera que c’est ce champignon qui a le plus concentré la radioactivité suite à Tchernobyl, mais il semble que de nouvelles mesures le montrent moins radioactif.

Pour ceux qui prennent des photos, Gaëtan rappelle que pour les bolets en particulier, il est intéressant de couper une partie du chapeau ou de la base du pied, pour voir les changements de couleur ou une ligne rouge éventuelle entre les tubes et le chapeau, par exemple.

Dans l’annexe, vous pouvez rayer la soi disant aquarelle verte de B. subappendiculatus, qui en fait n’est pas présente, seule la photo existe.

Rajoutons un côté très sympathique (car demandé en début d’année par certains adhérents) : vous pourrez expérimenter une dizaine de recettes de cuisine, très alléchantes, à la fin du premier polycop.

Nous remercions Gaëtan pour cet exposé très complet, son travail très documenté et ces 2 polycops qui nous aideront sûrement à L’Ecole du Champignon qui reprendra en septembre.

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Détermination des champignons de ce lundi

En attendant d’avoir des bolets à déterminer, ce printemps pluvieux nous a permis d’identifier ce soir pas mal d’espèces, dont voici quelques photos et caractères particuliers.

Commençons par les reines du printemps :

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Morchella esculenta var. crassipes
Plus grande qu’esculenta, pied en massue très large, alvéoles irrégulières, terrains sablonneux, souvent sous frênes. Photo DD
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Morchella conica var.distans
Morille distante, 15 cm de haut, côtes noirâtres longitudinales, nette vallécule la faisant ressembler aux morillons, pied parcheminé, couvert d’une furfuration blanchâtre Photo DD
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Morchella esculenta var.rotunda
Morille ronde ou blonde, chapeau et stipe de même longueur, chapeau ocre brun à jaune orange ou très clair. Photo DD
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Morille blonde
Exemplaire très clair ramassé par David Drancourt

Autres champignons bien de saison :

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Agrocybe praecox
Agrocybe précoce, bois, lisières, dans l’herbe, chapeau beige ochracé, spores brunâtres, nombreux cordons mycéliens blancs. Photo DD
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Agrocybe praecox
Les mêmes où l’on voit bien le voile qui donnera un anneau très fragile en jupe, restant parfois suspendu. Photo CT
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Calocybe gambosa
Tricholome de la St Georges Sent très fort la farine. Endroits herbeux, souvent en rond de sorcière. Photo CT
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Sarcosphaera coronaria
S. crassa ou S. eximia. Se déchire en étoile, face interne lilas puis violet sombre et ochracé, face externe lisse blanchâtre à grisâtre, sous conifères. Photo DD

Les coprins sont là aussi :

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Coprinellus disseminatus
Coprin disséminé ou coprin grégaire, en grandes colonies, sur ou autour de souches de feuillus. Photo RN
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Coprinellus disseminatus
Chapeau ochracé-roussâtre puis gris, lames blanchâtres devenant noires. Photo CT
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Coprinellus micaceus
Coprin micacé. Chapeau + gros, cannelé sillonné, brun ocre, voile fugace sous forme de paillettes micacées, isolé ou en touffes. Photo CT

Et tous les autres :

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Lentinus tigrinus
Lentin tigré. Chapeau vite creusé en entonnoir, couvert d’écailles gris-noirâtre, lamelles décurrentes, en touffes sur troncs de saules ou peupliers. Photo CT
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Polyporus badius, P. durus
Polypore bai, brun rouge à brun ochracé, pores très fins décurrents, pied pâle en haut et noir en bas, chair coriace, sur bois mort de feuillus. Photo CT
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Polyporus squamosus
Polypore écailleux, pied latéral, face supérieure couverte d’écailles brunes, pores assez gros et polygonaux, sur feuillus vivants ou morts. Photo CT

La prochaine réunion aura lieu le 30 mai, et le sujet dépendra de la disponibilité des conférenciers : Jean-Michel Berthelon ou Jean-Claude Rabatel.

TEXTE= Claudette Tabary.

PHOTOS= David Drancourt (DD), René Nambotin (RN) et Claudette Tabary(CT).


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