Une semaine avant l’Exposition, nous étions encore en souci, y aurait-il assez d’espèces à exposer ? Car les premières séances de l’Ecole du Champignon nous avait fait craindre le pire, pas grand chose à mettre dans les assiettes (au sens propre et figuré), sinon quelques crôutes et autres champignons poussant sur les arbres. La sécheresse de cet été, le vent, bref le climat, n’ayant pas du tout favorisé la pousse des champignons habituels de cette époque, du moins en plaine.
C’est donc de très bonne heure jeudi matin que nos ramasseurs sont partis en chasse, surtout sur les hauteurs, plus particulièrement sur le plateau d’Hauteville. Dès jeudi 17 h, nous avons commencé la détermination au local, puisque ne pouvant avoir la salle des fêtes que le vendredi à 14 h, et mis en papillotes leur récolte fort heureusement conséquente.
Finalement, le nombre de champignons exposés (328) était de 40 espèces supplémentaires par rapport à l’année dernière. Il faut dire qu’en plus de nos déterminateurs lyonnais, pas mal de Sociétés voisines et plusieurs adhérents nous ont amené leurs cagettes ou paniers bien remplis.
Nous avons choisi les plus beaux ou plus gros exemplaires pour la décoration, mais cette année le roi de la « déco » était sans conteste les nombreux exemplaires de Laetiporus sulfurens, d’un jaune éclatant.
Du côté des curiosités, citons toute la série de Langermania gigantea, ces énormes boules de neige, récoltées par Alain Petitjean qui les trouve toujours au même endroit, formant un beau rond.
Bien que certaines familles (Psalliotes, Bolets) soient peu représentées, nous avions quand même quelques belles Amanites. Dommage de n’avoir pu montrer la comparaison entre Amanita phalloïdes et Tricholoma sejunctum, faute d’exemplaire de ce dernier. D’ailleurs en général, nous avons dû nous contenter des fiches comparatives avec photos, faute d’exemplaire frais correspondant.
Dans les champignons mortels, nous avions Galera marginata, très petit champignon, mais dont le poison (Phalloïdine) est le même que celui de L’Amanite phalloïde.
Signalons au passage deux curiosités, l’une par sa couleur, l’autre par le milieu sur lequel il pousse. Pour la couleur, il s’agit de Chlorociboria aeruginascens d’un beau vert turquoise poussant sur du bois décortiqué. L’autre est un minuscule (quelques millimètres) ascomycète : Onygena corvina, à petite tête arrondie ocre brun sur un stipe blanc, et poussant sur des plumes d’oiseaux.
Pêle-mêle, un diaporama des autres espèces qui m’ont paru intéressantes pour diverses raisons : fraicheur, couleur ou rareté …
Deux nouveautés cette année pour animer notre exposition : un stand de jeux pour les enfants, animé par Sylvie Hebert, avec le Jeu des 7 familles de champignons et le Loto des champignons, mais c’est surtout le coloriage qui a remporté le plus de succès.
Et surtout le Stand « Déterminez vos Champignons », tenu par Jean-Claude Rabatel, qui a vivement intéressé plusieurs personnes que nous avons d’ailleurs revus, pour certains, à l’Ecole du Champignon du lundi soir.
Malgré nos appréhensions, surtout faute d’un temps favorable à la pousse fongique, cette exposition a été finalement une réussite, grâce aussi à tous les acteurs participants : les ramasseurs, l ensemble des déterminateurs habituels de l’Ecole du Champignon, ceux venus de Lyon ou des sociétés voisines, et tous les autres volontaires qui ont fait la mise en place, remplacé les vieux exemplaires par des frais, etc. …
Photos : Tabary Claudette et David Drencourt