Présents : 24 participants
Le thème de la soirée avait été décidé fin janvier, et c’est donc Jean-Michel Berthelon qui nous a présenté un exposé simple et très concis sur les réactifs pouvant servir à déterminer des champignons, surtout quand on hésite entre des espèces ressemblantes.
Après un bref historique, où nous avons pu voir quelques photos de ces éminents précurseurs, dont certains ont des noms qui ne nous sont pas inconnus : R. Kühner, M. Bon, R. Henry….il nous a expliqué le principe des réactions macrochimiques , la manière dont les annotations (intensité, temps de réaction) sont codifiés sur nos livres.
Une réaction très lente peut demander une journée !
Il n’y a pas toujours besoin de réactif pour obtenir une réaction : un froissement, une pression, une griffure, une oxydation à l’air etc…..peuvent suffire. Exemples :
Agaricus xanthodermus qui jaunit quand on le griffe, sur le chapeau et au pied, avec une forte odeur d’iodoforme.
Certains bolets qui bleuissent à l’air.
Tous ces points ont été illustrés par de multiples exemples. Des petits polycops ont été distribués, et pour ceux qui n’étaient pas là et qui voudraient se le procurer, c’est possible à la permanence du local du mardi après midi. Jean-Michel a choisi de ne parler que de 9 réactifs, ceux qui sont le plus couramment utilisés, mais il y en a beaucoup plus. (voir le Tome 1 des réactifs macrochimiques de J. Charbonnel pour n’en citer qu’un).
Ces 9 réactifs étaient exposés, dommage de ne pas pouvoir s’exercer sur des exemplaires frais. Nous essaierons de le faire à l’Ecole du Champignon quand l’occasion se présentera.
Nous apprenons par exemple que parmi les Russules, seules R. cavipes et R. sardonia réagissent en rose-rouge avec les vapeurs d’ammoniaque.
Cortinarius sodagnitus réagit en rose rouge sur la cuticule avec la soude, d’où son nom : Cortinaire reconnu par la soude. etc……
Quelques exemples de réactions provoquées prises sur le site : http://www.champignons-passion.be/
Un tableau très clair indique les réactifs utilisés pour chaque espèce.
La conclusion, c’est que ce ne peut-être qu’un petit plus, les réactions étant souvent capricieuses, trop de facteurs entrant en jeu. Peu de personnes disposent de ces réactifs,et ce n’est pas évident de les amener sur le terrain ! Cette détermination « fine » ne peut donc se faire qu’en salle, avec des mycologues déjà avertis et qui savent déjà ce qu’ils cherchent à différencier.
Pour finir la soirée, assez courte, nous faisons passer l’unique champignon trouvé par David : Auricularia auricula -judae ou Oreille de Judas , qui pousse toute l’année. C’est le champignon noir de nombreux plats asiatiques.
Comme convenu, le mois prochain, Gaëtan nous parlera des morilles en espérant que nous en aurons quelques unes.
Tabary Claudette.