Peu de participation pour cette dernière sortie du 1er semestre dans la réserve naturelle de la haute chaîne du Jura au-dessus de Bellegarde. Pourtant, pour une fois, le ciel était avec nous et les températures étaient agréables grâce à l’altitude et à une petite brise rafraîchissante.
Nous sommes montés en direction du chalet de Varembon en traversant une belle hêtraie-sapinière où subsiste encore le Grand Tétras qui ne nous a d’ailleurs pas fait l’honneur de se montrer. Nous ne le recherchions pas, préférant le laisser à sa tranquillité. Et puis il aurait fallu se lever plus tôt …
Pinsons des arbres, fauvettes à tête noire et troglodytes mignons se signalaient par leur chant sonore. Roitelet huppé et pouillot véloce s’agitaient en haut des épicéas ou sapins.
Bientôt nous atteignîmes les alpages de Varembon, annoncés par le tintement des clarines d’un troupeau de vaches bien pacifiques. Petit arrêt au chalet et échange de quelques mots avec le berger et en avant pour la crête.
Quelques « goyats » nous donnèrent l’occasion de voir des têtards de grenouilles et de nombreux tritons alpestres. Des libellules patrouillaient, mais Régis n’était pas là pour nous les identifier avec certitude. La flore était riche et colorée … enfin là où le troupeau n’avait pas encore eu accès …
- Triton alpestre et tétards de grenouilles
- Malheureusement certains « goyats » étaient en cours d’assèchement . Quel avenir pour ce petit monde ?
Nouveaux oiseaux : grives draines et merles à plastron au nourrissage, alouettes des champs s’époumonant à qui mieux mieux au dessus de nos têtes, un faucon crécerelle nous fit aussi quelques démonstrations de vol en « St Esprit » à la recherche d’un petit rongeur ou d’un criquet.
Enfin la crête ! Et cette vue magnifique sur les Alpes, le bassin lémanique, le Pays de Gex,le Rhône et le Mont blanc qui émergeait d’une zone brumeuse à la façon des dessins de Samivel …
L’heure du casse-croûte avait sonné et nous installâmes dans la pente, à l’ombre de l’unique arbre du coin.
Ce ne fut pas du goût d’un couple de pipits des arbres dont la nichée devait se trouver tout à côté. Qu’ils nous excusent pour ce dérangement momentané mais l’ombre était pour nous une priorité … Ils durent attendre notre départ pour continuer le nourrissage mais, pendant tout notre repas, ils tournèrent autour de nous pour marquer leur inquiétude.
Jusque là la pente avait été modeste et n’aurait pas gêné certains qui peinent dans les côtes (pas de noms) mais là, pour grimper au Crêt de la Goutte, ce fut plus sérieux.
Nous arrivâmes au pied de la croix à 1621 m d’altitude. L’occasion de souffler, d’admirer le paysage et de repérer les noms des sommets des Alpes grâce à la table d’orientation.
Ensuite ce fut la descente avec de nouveaux goyats, certains déjà à sec, d’autres avec têtards et tritons. Des orchidées, des campanules en thyrse, des œillets ornaient la pente la plus sèche. Dans une doline subsistaient encore quelques crocus et quelques fines soldanelles, preuves que la neige y avait fondu depuis peu.
Une famille de grands corbeaux nous fit une petite visite et ce fut la fin de la balade en arrivant au parking de la « Charmante ».
Voici la liste des oiseaux vus ou entendus :
Pipit des arbres, Pipit spioncelle, Alouette des champs, Grive draine, Grive musicienne, Merle noir, Merle à plastron, Rouge queue noir, Faucon crécerelle, Buse variable,Grand corbeau, Pinson des arbres, Fauvette à tête noire, Troglodyte mignon, Roitelet huppé, Pouillot véloce, Casse noix moucheté.
Merci à Bernard pour ses photos.
Et maintenant rendez-vous au 2ème semestre avec sans doute une virée au lac du Der en Champagne (avec nuit en gîte) pour observer notamment la reine des lieux : la Grue cendrée.
S’inscrire dès à présent pour cette belle escapade ornithologique que nous devrions effectuer les 11 et 12 octobre.