Nous nous retrouvons ce soir, pour continuer l’identification des Russules avec Danièle Bouveret, à 29 et 2 personnes sont excusées : Marie-Christine Baillet et Jean-Claude Rabatel.
En premier lieu, Danièle nous invite à lui rendre les documents distribués à la dernière réunion, concernant les Russules et nous en distribue des nouveaux.
En fait, il s’agit surtout de bien utiliser le Code Romagnesi qui est international, pour la couleur des spores des Russules.
Ce code définit donc 4 couleurs : blanc, crème, ocre ( crème avec une pointe de vermillon) et jaune. Et dans chaque couleur, il y a des degrés symbolisés par les lettres, a, b, c, d, e…..du plus clair au plus foncé.
Nous vérifions qu’effectivement, dans la plupart de nos ouvrages de détermination récents, nous retrouvons , dans la description du champignon ou dans celle de sa section, ce code (I a, II b….etc….) pour la couleur de la sporée.
Les tableaux suivants (Russules des feuillus et Russules des conifères) ont donc été remaniés en fonction de ce code.
Nous passons ensuite à un essai de classement des Russules à chapeaux « rouges ». Pour mieux suivre, des petits polycops nous sont distribués, que nous pourrons garder si nous le souhaitons, pour une modique somme, destinée à couvrir les frais de « papeterie ». Ce classement fait par Danièle est aléatoire, non officiel, mais nous sera extrêmement utile pour nous aider à la détermination.
Tout est pris en compte : bien sûr, la couleur du chapeau et de la sporée, de même que la saveur, l’habitat, la rareté, mais également la taille, avec des images proportionnelles à la grandeur de l’espèce décrite.
Certaines réagissent différemment avec des réactifs ( Phénol, Sulfate de fer, ou Gaïac), c’est d’ailleurs l’occasion d’informer que vous pouvez passer une commande de réactifs. Vous avez 15 jours pour y réfléchir, sachant que ces commandes ne se font que tous les 2 ans.
Comme ces documents sont destinés à être une base de travail, et que vous pourrez y noter vos observations, il est conseillé de numéroter vos pages (petit oubli de l’imprimante…. !).
Le deuxième polycop traite des Russules comestibles. On a l’habitude de penser que toutes les Russules « douces » sont comestibles, mais cela ne veut pas dire qu’elles sont bonnes au goût. Certaines, comme Russula intégra, emeticolor, velutipes, rubroalba et bien d’autres ne sont pas « mangeables », sans compter Russula xerampelina qui a un goût de crustacés.
Très peu de Russules sont toxiques, il faut quand même signaler Russula alutacea et vinosobrunnea et surtout Russula olivacea qui aurait même causé des intoxications très sévères.
Danièle propose qu’à la rentrée de l’Ecole du Champignon (septembre 2014), les ramasseurs du samedi fassent sporuler toutes les russules trouvées, pour mettre en pratique, ces aides à la détermination, le lundi soir.
Merci à Danièle pour l’énorme travail de synthèse que cela a du demander. Comme elle a mis la barre très haute, j’espère que cela ne découragera pas les futurs aspirants à faire des exposés……Car, quand je demande des volontaires pour traiter d’un petit sujet, il n’y en a pas beaucoup…..
Remarque personnelle : 2 personnes ont souhaité un exposé sur les rapports « champignons – arbres ». Ces sujets ont été traités l’année dernière, le 25 février : « Champignons mycorhiziens » par Jean-Claude Rabatel, et Gaëtan Autuoro a développé plus précisément le rapport des Bolets avec leurs arbres. Et le 27 mai, Arlette Froment nous a fait une séance de détermination des arbres.
Il y aurait environ 90 % de champignons mycorhiziens (associés à un arbre ) ! Rien que pour le Hêtre, 200 associations ont pu être recensées ! Il nous est donc impossible de les passer tous en revue, mais à chaque fois que nous traitons d’une famille (comme les Russules ce soir), nous ne manquons pas de signaler dans « Habitat » les associations les plus représentatives.
Lundi 14 avril, nous aurons une conférence sur les lactaires par Jean-Claude Rabatel, à ne pas rater, car justement c’est une espèce très mycorhizienne.
Nous avons terminé la soirée avec les champignons ( 2 espèces seulement !) à déterminer, et comme on pouvait s’y attendre (mais un peu tôt quand même…) il s’agissait de Calocybe gambosa (Tricholome de la St Georges) et de Morchella elata ou costata (Morille conique).
Ci-dessous, le panier, très modeste , des seules pousses :