26 février à Pernes -les - Fontaines :
Les « Barlia » sont bien là, en abondance, dans un sous-bois clair de l’étage mésoméditerranéen, sur sol calcaire. Ce taxon est rattaché, maintenant, au genre Himantoglossum.
Barlia robertiana (Loiseleur) W. Greuter est devenue Himantoglossum robertianum (Loiseleur) Delforge. C’est une orchidée robuste aux feuilles vertes larges et épaisses, sa tige cylindrique supporte une inflorescence dense, subcylindrique, en épi , constituée de grandes fleurs de couleur violet rougeâtre à odeur d’iris.
Chaque fleur est constituée de sépales et pétales constituant un casque lâche violet rougeâtre, verdâtre ou rosâtre en dehors, plus clair, plus vert et ponctué de pourpre violacé en dedans ; le labelle est trilobé, enroulé en spire dans le bouton floral, allongé pendant la floraison, assez convexe, étranglé à la base en deux arêtes parallèles encadrant l’entrée de l’éperon, le centre est blanc, maculé de rose violacé, les bords sont ondulés rose violacé, les lobes latéraux falciformes sont plus courts que le lobe médian bilobé ; l’éperon est épais, obtus, dirigé vers le bas.
Cette orchidée méditerranéenne, en pleine expansion, progresse régulièrement vers le nord (couloir rhodanien).
Sera-t-elle, sur nos sols calcaires du Revermont, dans quelques années ?