Assistance plutôt nombreuse (26 présents) pour un sujet très intéressant.
Etaient excusés : Alain Favro, Sylvie Hebert, Bernard Igonin et Pascal Mathieu.
Comme promis, nous avons commencé par l’exposé, sur les confusions importantes, préparé et présenté par Jean- Michel Berthelon, sous forme de diaporama.
Toutes nos félicitations, d’autant plus méritées que c’était son premier diaporama, avec beaucoup de texte, de belles photos et surtout des tableaux comparatifs qui nous seront toujours bien utiles. C’était pour certaines diapos un peu rapide, mais j’en suis en grande partie responsable, lui ayant demandé de faire un exposé d’une heure environ. De toutes façons, vous aurez droit à un exemplaire papier, qui vous sera distribué à la prochaine réunion du 29 avril.
L’exposé commence par les confusions dont les conséquences sont uniquement gustatives (ex : un bolet amer, Boletus felleus, dans un plat de cèpes de Bordeaux, Boletus edulis), avec de nombreux exemples et des tableaux comparatifs pour chaque cas.
Puis l’on passe aux confusions entraînant des intoxications gastriques (syndrome résinoïde pour lequel les symptômes sont rappelés, comme pour tous les syndromes qui suivront). Comme exemple le plus courant, on peut citer L’Agaric jaunissant, Agaricus xanthodermus, confondu avec d’autres agarics comestibles ou même avec la lépiote pudique (Leucoagaricus leucothites).
De plus en plus graves, les syndromes sudorien et pantherinien, avec par exemple la confusion entre l’Amanite panthère (Amanita pantherina) et l’Amanite rougissante (Amanita rubescens), comestible bien cuite, mais il faut vraiment être sur de sa détermination pour la mettre dans un plat. Au moindre doute, s’abstenir !! Dans le même groupe, il faut mentionner aussi la confusion possible entre Marasmius oreades et de petits Inocybes. Même les connaisseurs peuvent en être victimes, par inadvertance, car ils se trouvent souvent dans le même rond de sorcière.
On passe enfin aux plus graves, celles qui entrainent des intoxications mortelles (syndromes phalloïdien, orellanien et gyromytrien) et qu’il faut absolument connaître, surtout celles avec Amanita phalloïdes, que l’on peut confondre entre autres avec Tricholoma portentosum ou Russula cyanoxantha. Ne pas oublier qu’il existe des Amanites blanches encore plus traîtres.
Quand nous avons abordé les confusions avec l’Amanite Phalloïde, Danièle en a profité pour nous lire un article (Lettre de la SMF) plutôt inquiétant, mais très intéressant, d’une intoxication phalloïdienne qui, grâce à une greffe de foie rapide, en a miraculeusement réchappé.
Pour la deuxième partie de soirée, vu la météo toujours hivernale, aucun champignon à lames (à part une petite collybie) à déterminer. Comme champignons « frais », rien que des polypores, plutôt vieux, à se mettre sous la dent (si l’ on peut dire… !) et 2 ou 3 ascomycètes.
Je vous en fais cependant la liste : - Strobilurus tenacellus (Collybie tenace), sur cônes de pins plus ou moins enterrés. - Piptoporus betulinus (Polypore du bouleau). - Fomitopsis pinicola, surtout sur bois mort de conifères, mais aussi sur feuillus. - Pycnoporus cinnabarinus (Trametes cinnabarinus), plutôt vieux car sa couleur rouge brique est passablement ternie. - Trametes gibbosa, à surface bosselée à la base. - Antrodia malicola à gros pores brun crème. - Antrodia cervina, blanchâtre. - Polyporus arcularius, avec un fin pied central et des pores plus ou moins losangiques. - Ciboria amentacea , un ascomycète dont les coupes brun clair de 0,5 à 1 cm poussent en début de printemps sur des chatons mâles de saules ou d’aulnes. - Rustroemia firma, un autre ascomycète sur branches mortes de feuillus.
Cependant certains, pour pouvoir utiliser et apprendre à manipuler « A la découverte des champignons », ont tout de même essayé de déterminer quelques espèces printanières, avec les fiches que j’avais préparées. Cet exercice permet de voir où des erreurs d’orientation peuvent se produire. Il a suffi, par exemple, dans les sporées rosées, de prendre « lames libres » au lieu de « lames non libres », pour ne pas trouver un entolome.
La soirée se terminant tard, nous n’avons pas eu le temps de parler du prochain thème, mais Jean-Claude Rabatel est d’accord pour nous faire un exposé de son choix sur les Amanites (la famille étant trop vaste pour la traiter en entier en une heure). C’était une des trois familles que vous aviez sollicitées, avec les Tricholomes et les Bolets.
Claudette TABARY
PHOTOS :
GA Gaëtan Antuoro DD David Drencourt CT Claudette Tabary