Ce soir là, nous étions 18, un peu moins que lors des autres réunions mensuelles.
Photos : Autuoro Gaëtan
Comme prévu, Danièle nous a présenté le nouveau fascicule « A la découverte des champignons », édité par la Fédération Mycologique et Botanique Dauphiné Savoie. Nous avons pu constater qu’à lui seul, il rassemblait pratiquement tous les documents ou tableaux divers que nous utilisons à « L’Ecole du Champignon » pour les débutants, avec en prime de très belles photos, aux couleurs vives (quelquefois parfois un peu saturées ??).
Nous avons étudié, expliqué et précisé ensemble différents points, surtout des définitions. Par exemple, rappel de ce que l’on entend par :
Ascomycètes : reproduction par des spores contenues dans des asques, et qui sont libérées à maturité par un opercule ou un pore.
Basidiomycètes : les spores sont à l’extrémité de basides.
Arlette nous illustre cette notion importante par des dessins sur un tableau. Ci-joint quelques exemples de formes différentes, de basides et d’ asques :
Dans tous les cas, il s’avère qu’il ne faut pas se fier uniquement aux photographies, pour identifier un champignon, mais bien vérifier tous les caractères.
Une fois le « groupe » trouvé, avec la clé de détermination, on peut passer à un ou même plusieurs guides pour trouver l’espèce. Les ouvrages monographiques (Les Russules, les Cortinaires etc….) sont réservés aux spécialistes et nécessitent de plus microscope et réactifs.
Dans les généralités, nous notons que la présence du couteau n’est là que pour déterrer et non couper, qu’il faut si possible noter l’habitat (d’où l’importance de connaître aussi les arbres), récolter des champignons entiers, frais , à des stades différents etc….
Nous réexpliquons la nécessité de la dénomination en latin qui est internationale, ce qui n’est pas le cas des noms vernaculaires.
Nous insistons sur l’importance de faire une sporée. Danièle nous en cite d’ailleurs un exemple récent. Après avoir songé à des espèces à spores roses, la sporée ayant donné des spores blanches, elle a identifié un melanoleuca. Jean Claude Rabatel nous conseille d’ailleurs de faire des sporées sur des papiers de couleurs différentes, blanc et noir ou même bleu (car il n’existe pas de spores bleues). Par contre nous tenons à préciser, dans le tableau de « Ensemble des Cortinaires », page 28-29, que la sporée des Hébélomes est plutôt brune et celle des « vrais » Cortinaires plutôt rouille.
Les différentes formes d’hyménophores sont illustrées dans la clé d’orientation générale , page 18-19.
On constate évidemment que les plus nombreux sont les champignons à lames, que l’on va différencier dans l’ordre par : la consistance puis l’aspect des lames. On note que les espèces à lames, à pied latéral ou absent font l’objet d’une classe à part, « les espèces pleurotoïdes », ce qui est rare comme classement.
Distinction aussi, page 28-29, entre les Cortinaires « pro parte », anciennement Cortinariales (ex : Hébélomes, Inocybes… et les espèces grêles genre Galères, Conocybes etc…) et les « vrais » Cortinaires qui sont plutôt des grosses espèces.
Ensuite, nous avons pu mettre en pratique la détermination de quelques espèces avec cette clé , même si la récolte était maigre. Ci-joint la liste des champignons déterminés : Mitrula paludosa (trouvé en grande quantité dans un ruisseau), Boletus pulverulentus (devenu bleu-noir après manipulation), Stereum hirsutum (sur bois mort), , Bisporella citrina (sur bois de feuillus), Amanita gemmata, Amanita spissa.
Plus délicat a été la détermination du bolet à pores rouges trouvé par Bernard Higonin dans le bois de la Rena. Le réseau rouge sur le pied fait tout de suite penser au Boletus luridus, mais en coupant la base du pied, on a vu apparaître une tache« rouge betterave », comme pour Boletus queletii, il s’agit donc, sans doute, de Boletus luridus var. queletiformis.
Pourtant il faut rester critique vis-à-vis de toute clé : en effet, nous avions de beaux exemplaires frais de Marasmius oreades qui ont pourtant posé problème à nos débutants, cette espèce étant décrite, dans cette clé, comme ayant un pied dur, non compressible et peu flexible, ce qui nous paraît inexact.
- Marasmius oreades
Texte et Photos : TABARY Claudette