Zoom sur le Fuligule morillon Aythya fuligula

Publié le mardi 20 décembre 2011 par Pierre RONCIN
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T’as de beaux yeux....
Photo : Yves Dubois

Lors de notre dernière sortie d’automne à proximité du barrage de Verbois en Suisse, près de Genève, nous avons remarqué de beaux effectifs d’un petit canard rondouillet, noir et blanc pour le mâle, brunâtre pour la femelle. Nous en avions aussi noté de grosses troupes près d’Yvoires et d’Excenevex, toujours sur le Léman, lors d’une autre sortie hivernale.

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Il peut être peu farouche s’il n’est ...pas chassé
Photo : Yves Dubois

Le Fuligule morillon se rencontre depuis l’Islande à l’Ouest, à travers tout le continent Euro-asiatique et jusqu’au Japon à l’Est. Chez nous, il n’a pas toujours été commun, surtout en période de nidification.

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Petite huppe pour la femelle
Photo : Yves Dubois

Bernard et Lebreton, dans la revue « Dombes » (2007, n° 27) signalent sa première nidification dans l’Ain en 1952. En 1980, 200 couples nicheurs sont recensés en Dombes, au maximum de sa présence. Puis c’est le déclin régulier : une vingtaine de couples seulement en 2000.

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Au repos
La huppe n’est pas toujours aussi visible en hiver. Photo : Yves Dubois

Qui incriminer ? La chasse pour cette espèce à nidification tardive ? Le réchauffement climatique pour une espèce plutôt nordique ? L’évolution défavorable des zones de nidification à proximité immédiate des étangs ?

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Femelle de Fuligule morillon
Photo : Yves Dubois

En novembre, nous recevons de nombreux migrateurs qui nous abandonnent majoritairement vers février.

Ce petit canard sympathique a sûrement, dans un premier temps, été favorisé par le développement des plans d’eau de plaine et par la forte extension de la moule zébrée Dreissena polymorpha qui lui fournit une nourriture abondante. D’ailleurs il est friand de tous les mollusques aquatiques et ne dédaigne pas insectes et crustacés. Il n’est d’ailleurs pas difficile pour sa nourriture et, à Genève notamment où il n’est pas chassé, il dispute aux cygnes, mouettes et foulques la nourriture que leur jettent les passants …

Il est très tolérant vis à vis des autres anatidés. Dans les grandes troupes de morillons hivernants il faut toujours être très attentif, car outre les Fuligules milouins on y découvre parfois des canards plus rares comme le Fuligule nyroca Aythia nyroca ou le Fuligule milouinan Aythya marila qui n’a jamais de huppe et dont le mâle arbore un dos clair. Par contre, pour identifier les femelles de cette dernière espèce, bon courage ! Car elles ressemblent beaucoup aux femelles de morillons …

A vous d’être curieux et d’avoir l’oeil.

Remerciements chaleureux à Yves Dubois pour ses belles photos de fuligules morillons.


Portfolio

Deux beaux mâles
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