Article de Gaëtan AUTUORO
Des champignons peuvent se présenter sous des formes multiples parfois très singulières. Voici quelques clichés lors de sorties dans les lieux suivants : Haut-Bugey, Morvan, bois de Bouvent, Ardèche. J’ai pris soin de noter quelques descriptions et remarques pour la clarté.
Dans la famille Auriscalpiaceae
Auriscalpium vulgare – hydne cure-oreille -
- Auriscalpium vulgare
Ce curieux champignon, isolé ou en groupe pousse sur cônes de pins. Son chapeau de 10 à 20 mm est réniforme, pubescent, gris brunâtre à brun-vineux-noir. Il possède des aiguillons courts de 1 à 3 mm, adnés, peu serrés, bruns puis brun-gris. Son pied brun à brun-noir, 20 à 50mm x 1 à 2mm est fixé latéralement au chapeau, vertical, cylindrique, pubescent parfois renflé à la base.
Dans la famille Hericiaceae
Hericium clathroides ( = ramosum = coralloides )
Ce magnifique champignon de plus de 300mm à été découvert à la base d’un hêtre à près de mille mètres d’altitude. Il est constitué de nombreux rameaux coralloïdes fragiles à face inférieure couverte d’aiguillons pendants, couleur blanc-crème comme la chair qui peut devenir rosée à rougeâtre avec l’âge.
- Hericium clathroides
- Hericium clathroides
Dans la famille Nidulariaceae
Cyathus striatus
En forme d’urnes de 1 à 1,5 cm cylindroconiques elles sont au début, d’abord fermées par une membrane blanchâtre puis se déchirent à maturité. La face interne est striée cannelée. La partie inférieure contient 12 à 16 péridioles fixés par un cordon très fin. Cette espèce vient sur bois en décomposition.
- Cyathus striatus
Dans la famille Phallaceae
Phallus impudicus – satyre puant -
Jeune il apparaît sous forme d’oeuf globuleux. A maturité il en sort un pied poreux blanc surmonté d’un chapeau alvéolé (blanc aussi) recouvert d’une gléba verte (à odeur cadavérique écoeurante) qui disparaît à la fin, dévorée par les mouches.
Dans la famille Hymenogastraceae
Rhizhopogon obtextus (ou luteolus)
Il ressemble à une petite pomme de terre de 20 à 70 mm de large d’abord jaune sale puis brun olive avec l’âge et avec de petites racines. Ce sont Alain Petitjean et Bernard Igonin qui ont découvert cette « fausse truffe » semi-souterraine au pied d’un pin dans le Haut-Bugey. La partie fertile, hyménium, est veinulée gris jaunâtre puis vert olive.
Dans la famille Tremellaceae
Tremella mesenterica
Forme molle à plis et lobes contournés, tremblants, entièrement de couleur jaune d’oeuf voir pâle à blanchâtre et brillant. C’est le parasite du mycélium de champignons nommés Peniophora formant des croûtes sur le bois.
Dans la famille Lycoperdaceae
Calvatia utriformis Lycoperdon coelatum
Forme semi-globuleuse tronquée à ombiliquée, craquelée en verrues blanches fibrilleuses pyramidales ; taille de 5 à 10cm de haut sur 4 à 15 cm de largeur. Ces exemplaires ont été cueillis dans une prairie à bovins à environ 1000m d’altitude.
Dans la famille Polyporaceae
Grifola frondosa (Polyporus intybaceus)
Un ensemble de chapeaux semi-circulaires latéraux gris-brun fibreux à gris fuligineux, en touffe de 20 à 40 cm, immuables au toucher, tubes décurrents. La chair est blanche, peu coriace à odeur de purée de pomme de terre. Comestible jeune le Maitaké (voir l’encyclopédie Wikipédia sur le Web) aurait, d’après la légende japonaise, des propriétés médicinales. Cet exemplaire a été récolté à 1000m d’altitude sur une souche de châtaigner.
Texte et photos : Gaëtan Autuoro