Pour cette sortie conjointe « ornitho-botanique », nous nous retrouvons une dizaine à proximité des étangs marron, au-dessus de St Martin du Frêne. Il fait beau. Arlette et Georges, les responsables de la section botanique, n’ont pu être là mais nous espérons que leur santé leur permettra bientôt d’être à nouveau présents sur le terrain.
Aujourd’hui c’est J.P. Monnet qui nous sert de guide.
Le principal « étang marron » a retrouvé une partie de son eau. Depuis plusieurs années il est en assec pour des raisons « techniques » et cela a forcément eu des conséquences sur ses richesses naturelles qui étaient grandes. Ainsi une belle libellule rare en Rhône-Alpes : Leucorrhinia albifrons, découverte par Régis K.J., semble bien en avoir disparu. Quelques colverts se réchauffent sur la berge d’en face. Une buse variable nous survole en poussant un « miaulement » caractéristique de l’espèce. Peu de chants d’oiseaux, à part le Pinson des arbres dans les épicéas et la fauvette à tête noire qui contribuent à l’ambiance musicale. Il faut dire qu’à cette époque, la gent ailée pense plus à s’occuper de ses petits qu’à compter fleurette aux dames, à part les célibataires bien sûr … Deux étangs sont restés en eau et le plus petit compte une riche végétation aquatique : beaucoup de Nymphéas, des Hippuris, des Potamots sp. Sur leurs rives et dans le sous bois nous détectons la présence de Valeriana officinalis et de Platanthera bifolia, grâce aux compétences de Christiane et de Philippe.
Nous reprenons les voitures pour nous diriger vers le marais Rambert.
Une bonne partie a été plantée en épicéas il y a déjà quelques années et le sol, pauvre et assombri, ne recèle rien de bien intéressant. Plus loin le milieu est plus ouvert et nous nous régalons de la floraison du Comaret des marais.
Un tout jeune crapaud commun, peu agile, nous permet de l’observer sous toutes les coutures.
Nouveau changement de secteur car il est temps de manger. Une lisière ombragée nous accueille. Les vaches qui occupent aussi ces lieux auront la décence de rester discrètes et éloignées et Christiane en profitera pour récolter quelque jeunes Bolets edulis promis à une prochaine omelette …
Sous les arbres notre attention est attirée par des sortes d’orobanches qui se révèlent être des Sucepins, plantes parasites curieuses …
En début d’après-midi nous visitons une pente qui abrite entre autres une petite station du rare glaïeul des marais qui n’est malheureusement pas encore en fleurs. Dommage ! Quelques papillons se promènent de ci de là .
Mais Christian est absent pour nous les déterminer … Perchée sur un buisson une Pie grièche écorcheur sera notre seul oiseau visible du coin.
Jean Pierre nous emmène ensuite aux« loups » de Brénod, vaste étendue sauvage, noyée en fin d’hiver mais maintenant totalement à sec.
Les Iris de Sibérie n’ont pratiquement pas fleuri cette année sans doute sous l’effet de la sécheresse mais J.P. nous en fera cependant découvrir quelques fleurs. Par contre l’ail sp donne de belles couleurs roses à la prairie.
Une alouette des champs gazouille dans le ciel pendant qu’un Pipit des arbres nous nargue, perché sur les fils d’une ligne électrique. Un Tarier des prés se fera remarquer à une certaine distance mais ce sera trop fugace pour que tout le monde en profite. Philippe notera aussi la présence d’Achilea ptarmica. Près des dernières maisons de Brénod nous apercevrons encore le moineau domestique, le Rouge queue noir et l’Hirondelle rustique.
Juste avant de nous séparer, Jean Pierre nous montrera une jolie touffe de Sabots de Vénus, à quelques km, défleurie bien sûr à cette époque de l’année mais que nous reviendrons voir l’année prochaine fin mai début juin.
C’était la dernière sortie de ce premier semestre. Merci à J.P. Monnet qui nous a servi de guide, ainsi qu’à tous ceux qui nous ont fait bénéficier de leurs connaissances. Merci à Danielle pour ses photos et rendez-vous à la rentrée.