Beaucoup d’animation à cette réunion (nous étions plus de 20), les Ascomycètes (surtout les morilles bien sûr…), suscitant toujours autant d’intérêt, scientifique bien sûr, mais ne nous voilons pas la face, sans doute aussi gastronomique !
Gaëtan Autuoro (mais aussi Alain Petitjean, Danièle Bouveret et Claude Magnat dont les anciens documents sur le sujet sont toujours d’actualité), nous avait préparé un dossier de 16 pages qu’il nous a commenté au fur et à mesure de la distribution des textes et photos.
Les Ascomycètes comptant environ 160000 espèces, nous avons surtout approfondi la famille des morchellacées , en abordant leur habitat, les périodes de pousse, les conditions climatiques, la composition des sols, les zones de prédilection, les végétaux sous ou près desquels elles poussent etc….Il ressort de toute cette étude que le « miracle » de ces récoltes, tourne autour du « glucose » (celui des arbres mellifères, ou de fermentations diverses selon les déchets etc…..).
Avec la clé de détermination fournie par Gaëtan (mais il en existe plusieurs autres, dont celle de Jacques Montegut, distribuée aussi par Danièle, avec quelques reproductions), nous avons détaillé les traits caractéristiques de plusieurs espèces, mais il en existe plus de 100 ‘avec les variétés. Nous avions des exemplaires frais apportés par Nadine, nous permettant de faire aussi des comparaisons avec un morillon (Mitrophora hybrida) et plusieurs pezizes.
Il a bien fallu aborder la comestibilité mais surtout ( au regret des gourmets) les dangers potentiels des morilles. Si les Gyromitra, Discina perlata, Helvella, Péziza contiennent tous de la gyromitrine très toxique, il n’en n’est pas moins vrai que les morilles sont toxiques crues ou mal cuites. Il est donc recommandé de ne pas mettre de couvercle (les toxines étant thermolabiles) mais aussi de préférence (hérésie pour les amateurs bien sûr !) de jeter l’eau de cuisson.
Nadine a bien essayé d’en dégoûter quelques uns avec son texte : « Où trouver des morilles ? » qui détaille tous les petits coins sordides et peu ragoûtants qu’elles préfèrent, mais je ne crois pas que cela ait touché les grands amateurs !
Alain Petitjean nous met en garde contre certains noms vernaculaires, comme la « morille d’automne », ou la « morille des pins » , qui ne sont pas des vraies morilles.
Cette étude faite, nous avons pu aussi voir des Calocybe gambosa, dit Tricholome de la St Georges ( qui est le 23 avril, mais dont j’avais déjà trouvé un rond, sous un noyer, dès le 6 avril). Il y avait aussi un très gros Polyporus squamosus et des petits Mycena renati.
- Calocybe gambosa, le 6 avril 11
Après enquête au niveau des urgences de Fleyriat, il s’avère qu’en cas d’intoxication soupçonnée par des champignons, la règle est de faire le 15, en décrivant les symptômes, il appellera le centre antipoison si nécessaire, puis le SAMU orientera le malade. Ne pas aller aux urgences directement, cela risque de faire perdre du temps.
Résultat pour le champignon à déterminer du mois dernier : il s’agissait du Strobilurus tenacellus, à saveur amère. Presque tout le monde avait trouvé le bon résultat (mais cela dépendait peut-être de l’exemplaire et de sa conservation). Un autre champignon a été distribué, à déterminer pour la prochaine réunion.
Etant absente fin mai, c’est Danièle qui prendra le relais. Il n’y a pas encore de thème bien précis, cela dépendra de la pousse, peut-être les champignons de printemps s’ il y en a encore. De plus, comme cette réunion du 30 mai aura lieu après la conférence sur la mycotoxicologie, vous aurez peut-être des points à faire préciser.
Champignons vus à cette soirée
Photos et texte : Tabary Claudette