Nous étions 20 autour de la table et 4 personnes s’étaient excusées : Gilles Thevenard, Arlette Froment, Marie-Christine Baillet et Christiane Roy.
Après un préambule, pour expliquer( à ceux qui n’avaient pas reçu mon mail ) que le sujet pressenti à la dernière réunion, c’est-à-dire les intoxications, était reporté après la conférence de Laurette Basset-Rochefrette, en Mai, où nous aurons l’occasion de poser nos questions, nous avons convenu de nous renseigner (à l’admission des urgences par exemple) pour savoir quel protocole est utilisé pour les intoxications semblant d’origine mycologique.
Car d’ après des recherches sur des sites sérieux (Ministère de la Santé, Sites Pharmaceutiques ou d’autres Sociétés Mycologiques….), pour l’année 2010 ( qui n’était pas une année très riche en champignons ), seuls (mais c’est toujours trop…) 24 cas sérieux ont été recensés, surtout dans les régions Centre, Pays de Loire, Rhône Alpes et Ile de France, et sur ces 24 cas, 14 étaient liés à la consommation d’Amanite phalloide. Il semblerait que toutes les informations ne remontent pas ou soient méconnues.
Comme promis, Danièle nous a commenté la Clé qu’elle a travaillée pour les débutants. Il s’agit d’un document recto-verso, servant à orienter la recherche pour les champignons à lames. Elle est simple, très colorée (respectant dans la mesure du possible la couleur des spores). Mais, comme pour toutes les règles (de grammaire française par exemple….), il y a des exceptions que n’ont pas manqué de faire remarquer « les confirmés » !!
Il y a cependant quelques caractères généraux que l’on pourra rajouter :
Psatyrella : rajouter chapeau très mince.
Pluteus : présence d’un collarium (espace nu entre lamelles et pied, formant un petit cercle autour du haut du pied).
Mycéna : souvent en touffes
Marasmius : élastique, reviviscent.
Psilocybe : chapeau conique, chinois, plus ou moins coprophiles
Pholiota : chapeau souvent écailleux, ont une armille (sorte de chaussette).
Panaeolus : coprophiles
Gomphidius : classés dans les Bolétales, mais pour des raisons microscopiques car les spores sont fusiformes, boletoides.
Remarque : De nombreux champignons changent de nom, de genre, voire de famille, souvent justement pour des raisons de caractères microscopiques.
On peut citer la Pholiote ridée , Rozites caperata, qu’on trouve maintenant dans les cortinaires . Il y a aussi le fameux Pied bleu, tour à tour Lepista nuda, Rhodopaxillus nudus ou même Tricholoma nudum et bien d’autres exemples…..de quoi en perdre son latin justement !
En ce qui concerne la clé de détermination distribuée par Danièle, pour des raisons économiques (et écologiques par la même occasion), merci de bien vouloir la conserver en la protégeant par exemple sous plastique, car nous n’en distribuerons pas plusieurs à la même personne……Elle sera d’un grand secours pour les débutants à la rentrée de l’école du champignon.
Ensuite, nous avons essayé de déterminer les exemplaires de champignons apportés par plusieurs personnes. Parmi ceux qui ont été déterminés : Paxina leucomelas, Fomitopsis pinicola, Trametes versicolor , Daedalea quercina, Daedaleopsis confragosa, , Auriscalpium vulgare, Psathyrella spadiceogrisea, Trametes hirsuta et surtout Dumontinia tuberosa ( = Sclerotinia tuberosa, naissant d’un sclérote poussant sur les rhizomes de l’Anémone des bois). C’est encore Nadine Briant qui nous en avait amené de beaux exemplaires avec la fiche descriptive complète.
A l’heure de se séparer, nous avons eu droit à « notre devoir » pour la prochaine réunion : chacun une petite boite ronde, avec tous le même champignon à déterminer et ses indications de ramassage…… donc résultat au prochain rendez vous, le lundi 18 avril.
Photos : Tabary Claudette