Compte rendu Réunion du 28 février 2011
Pour cette seconde réunion, nous étions 18, Christiane Roy et Arlette Froment s’étant excusées.
Nadine Briant a commencé par nous donner les résultats de ses recherches, au sujet du Xylaria qu’elle avait amené le mois dernier. En conclusion, ce ne peut pas être le Xylaria carpophila qui ne pousse que sur les faînes de hêtre. Finalement il s’avère qu’il s’agissait du Xylaria hypoxylon, mais dans son dernier stade de maturité, celui avec l’aspect bosselé. Il y a à peu près 5 à 6 mois entre le 1er stade et le dernier.
Ci-joint les croquis de Nadine :
Les jeunes stromas apparaissent à l’automne, d’abord noires veloutées avec le sommet blanc. Au fur et à mesure de leur croissance, ils prennent des formes diverses avec des sommets plus ou moins aplatis, mais ils sont stériles. C’est le stade intermédiaire, la maturation se produit très lentement. De mai à mi août, ils sont desséchés, cassants, paraissent morts. A partir d’avril mai, les périthèces se forment progressivement, et à partir de juillet août, on peut voir les asques en formation dans ces embryons de périthèces. La pleine maturité n’est atteinte qu’en novembre décembre.
L’article de Nadine Briant , sur le xylaire apporté les 24 et 31 janvier 2011 à la SNAA, sera mis dans son intégralité, prochainement sur le site.
Nous avons pu observer d’autres échantillons de Xylaires : Xylaria longipes, carpophila, polymorpha et hypoxylon.
Claude Magnat nous donne ensuite des informations complémentaires sur le Schizophyllum commune dont il était déjà question le mois dernier. Il nous relate l’expérience d’un médecin militaire au Gabon , dans les années 25-30 qui en avait retrouvé dans tout le corps des indigènes, même dans le liquide céphalorachidien ! Les indigènes en consommaient dans le but de « remettre en route » la digestion. Ce champignon, dont le séquençage du génome a été déchiffré apporte des connaissances sur la reproduction des champignons cultivés et sur les mécanismes de dégradation du bois en vue de la production de biocarburants. Voir l’article de l’INRA du 18/10/2010 sur ce site : le site de l’ INRA « Le génome du champignon modèle Schizophyllum commune déchiffré ».
Toujours grâce au travail de recherche de Nadine, pour en revenir aux champignons poussant sur les cônes de résineux, il s’avère que le Strobilurus stephanocystis peut aussi bien pousser sur les cônes de pins que sur les cônes d’épicéas. Seul l’examen des cystides au microscope est le plus sûr moyen de déterminer cette espèce.
Grâce à des échantillons frais, nous avons pu nous exercer à la détermination de plusieurs champignons. Sans parler de Piptoporus betulinus que tout le monde connaît, et de Flammulina velutipes, trop vieille pour être caractéristique, il y avait aussi : Panellus stipticus (Bon, page 24), Tubaria hiemalis (Bon, page 246), Trametes cinnabarinus (page 318), Tremella mesenterica( le jaune gélatineux, page 324), et Daldinia concentrica (page 336).
- Trametes cinnabarinus
- Panellus stipticus
- Tubaria hiemalis
Photos : Claudette Tabary
Présentation ensuite de la bibliothèque Mycologique de la SNAA par Bernard Igonin.L’ année dernière, il y avait déjà 163 ouvrages sans compter tous les bulletins anciens de la SNAA contenant des articles sur les champignons. En plus des grands classiques (BON, COURTECUISSE etc…) il y a des séries entières (Marchand, Montaigu etc…) et des ouvrages plus pointus, quelquefois en italien ou allemand, sur les russules, cortinaires, clavaires etc..
Pour finir, Danièle Bouveret propose un thème pour la prochaine réunion, sur la toxicologie. Nous aurons comme base de documentation un petit diaporama de la FMBDS.
Donc, rendez vous au Lundi 28 mars.
Claudette Tabary