La journée botanique fédérale du 29 mai 2010 à Bourg-en-Bresse.
Cette journée a été préparée et organisée par la SNAA, Société des Naturalistes et Archéologues de l’Ain de Bourg-en-Bresse, au titre de la FMBDS, Fédération Mycologique et Botanique de Dauphiné-Savoie.
Elle a eu lieu à Bourg-en-Bresse, au local de la société et dans une salle louée pour la présentation des plantes intéressantes apportées par les participants. Elle fut agrémentée l’après-midi d’une petite sortie sur le site charmant de la Cascade de la Vallière à Ceyzériat.
Elle a regroupé 25 participants venant de L’Arbresle (69), Bourg-en-Bresse (01), Lagnieu (01), Neuville-sur-Saône (69), Saint-Claude (39) et Thonon-les-Bains (74). De nombreuses personnes avaient préalablement manifesté leur intérêt pour cette journée, mais la date arrêtée ne leur a ensuite pas convenu (il est difficile de choisir en mai une date qui convienne à tous).
Après l’accueil des participants, la séance de présentation a commencé à 10h30 avec un peu de retard, car certains ont eu de la peine à trouver notre nouveau local.
C’est Gérard Brossette, porte-parole de la société de Neuville-sur-Saône, qui a ouvert la séance par la présentation de plantes aquatiques de la Dombes, de beaux échantillons présentés avec leur propre réserve d’eau (type tubes à essai en plastique) qui ont pu circuler et être examinés par chaque participant. Parmi les plantes présentées, citons : Oenanthe peucedanifolia Pollich ; 3 renoncules d’eau : Ranunculus flammula L., R. sceleratus L., R. peltatus Schrank ; 2 Rorippa : R. austriaca (Crantz) Besser, R. amphibia (L.) Besser et une Myriophylle du Brésil : Myriophyllum brasillense Comb. qui se conduit comme une invasive.
Jacqueline Maisse, également de Neuville, lui a succédé avec la présentation d’un diaporama original et intéressant sur l’évolution de la végétation après l’arrachage des vignes et l’arrêt des traitements dans le Haut et le Bas Beaujolais. Dans un premier temps s’installent les plantes des sols destructurés (Rumex acetosella), des zones désertiques (Aria caryophyllea) ou des sols érodés (Viola tricolor). Puis, peu à peu, la revégétalisation présente des plantes qui tendent vers un retour aux plantes de champs cultivés. C’est le cas du Crepis de Nîmes (Crepis nemausensis) qui apparaît nouvellement dans le Beaujolais ; lié aux résidus chimiques, il s’accommode de sol pauvre avec ses deux sortes de graines qui permettent une dissémination par la pesanteur (graines lourdes) ou par le vent (graines avec pappus).
Pour terminer la matinée, Georges Roger est intervenu pour la société de Bourg avec un exposé intéressant sur différents Carex, ce qui lui a permis de rappeler leur classification.
A 12h45, départ pour le restaurant de Jasseron où un menu sympathique a été servi. Là les conversations animées ont fusé, témoignant de l’importance de ces rencontres pour établir des liens amicaux et scientifiques.
Sur la route du retour, petit arrêt et parcours à la Cascade de la Vallière, site agréable et ombragé du Revermont, avec de très nombreuses fougères et prêles, Carex ( bonne révision de l’exposé de Georges Roger), une belle floraison de Juliennes (Hesperis matronalis L.) et d’Ornithogale des Pyrénées (Ornithogalum pyrenaicum L.). Une mauvaise surprise cependant, puisqu’un fauchage récent avait fait disparaître de nombreuses espèces repérées et identifiées le dimanche précédant.
Retour au travail en salle vers 16h30.
Exposé de Georges Roger avec présentation de quelques plantes rares : Hypericum humifusum L. (messicole), Draba muralis L. (Tournus), Teesdalia nudicaulis R.,Br., Marsillea quadrifolia L., Senecio inaequidens D.C. (Tournus), Ranunculus sardous (Crantz) et Ranunculus bulbosus L., Ajuga reptans L. et Ajuga genevensis L., Plantago coronopus L., Spergula morisonii Bor., Rorippa pyrenaïca (Lamarck) Reinchenbach., Sisyrinchium bermudiana L., Geranium nodosum L., Veronica montana L. et Veronica chamaedrys L., Senecio paludosus L. Pour chacune de ces plantes, Georges Roger avait dressé une petite fiche signalétique avec les autres noms, le nom vernaculaire, l’habitat, la distribution, les caractéristiques.
Puis, présentation de quelques plantes venant du Col du Pertuis (Haute-Loire) et apportées par Christiane Roy de Lagnieu : Corydalis lutea (L.) D.C., Pedicularis sylvatica L., Viola palustris L., Sanicula europaea L., Ranunculus aconitifolia L.
18h arrivant, la fin de la journée était proche et le temps un peu court pour bien utiliser les fiches de Georges Roger. Un dernier regard sur les plantes qui avaient attiré notre attention et, les botanistes repartis, matériel et locaux furent rangés. Auparavant, quelques plantes précieuses furent confiées à des participants, afin d’être utilisées en exposition dès le lendemain dimanche.
Belle et riche journée en résumé ; et la satisfaction témoignée par les participants ne peut qu’encourager à renouveler les rencontres de ce type.
Compte-rendu et reportage photo : Arlette Froment.
Mise en page : Guy Robert.