Le soleil,la douceur de l’air mais aussi un fort vent d’Ouest pas très propice à l’observation des petits passereaux étaient au rendez-vous pour cette sortie le long du nouveau cours de la Veyle et au bord du plan d’eau de St Denis-Buellas.
Nous n’étions qu’une demi-douzaine pour entamer cette randonnée à partir du moulin de Chamambard.
Tout était calme ; la Veyle, ralentie par le moulin , arrivait à raz les prés et inondait le petit marais qui subsiste en rive droite . Là, 5 ragondins peu farouches se prélassaient entre les arbres, sur la rive d’en face , somnolant ( sans doute que d’un oeil) ou se nettoyant le pelage.
Quelques corvidés se montrèrent dans le ciel : des Corneilles noires. Un pic vert fit entendre son ricanement, facile à identifier
Bientôt nous arrivâmes dans la partie aval de la « nouvelle Veyle » aux rives encore bien nues et ressemblant plus à un terrain de golf, avec son gazon tout récent .
Peu d’oiseaux dans ce secteur : une Bergeronnette des ruisseaux, vite effarouchée donc vite disparue, un Bruant des roseaux femelle dans un buisson …et des "corbeaux dans les pentes au-dessous du hameau de Rosières : Corneilles noires, Corbeaux freux et Choucas des tours vraisemblablement en train de consommer les vers que l’humidité faisait remonter en surface . Une tache blanche attira notre attention : c’était une Buse variable très claire, perchée en lisière d’un bosquet . Une femelle d’épervier fit son apparition, immédiatement prise en chasse par une Corneille .
Après quelques passages difficiles car très glissants ( personne ne tomba et les photographes ne purent immortaliser des glissades pourtant attendues…) nous arrivâmes à proximité du plan d’eau.
Les oiseaux d’eau s’abritaient du vent , que ce soient les Grands cormorans perchés sur une île ou les quelques Canards colverts ou chipeaux nageant au loin. La profondeur des eaux ( une quinzaine de mètres) n’est pas favorable aux canards de surface . Il est prévu, quand les travaux d’extraction de granulats s’arrêteront, qu’un des étangs créés soit réservé aux oiseaux . Il sera sûrement établi des hauts fonds, plus favorables à l’installation de la végétation , donc aux oiseaux d’eau qui s’y abritent ou qui s’en nourrissent .
Deux ou trois mouettes rieuses se montrèrent, en vol, de même que deux Hérons cendrés . Un Rouge gorge , un Troglodyte , une Bergeronnette grise , des Pinsons des arbres , des Mésanges bleue, charbonnière et nonnette , un Geai ne se laissèrent pas admirer très longtemps ( trop timides ou emportés par le vent…) et nous prîmes le chemin du retour en longeant le ruisseau de Chamambard qui fut autrefois un splendide et pur petit cours d’eau abritant de belles truites, des Chabots, vairons, lamproies de Planer mais qui a vu fondre, au fil de l’extension du plan d’eau, ses sources , puis qui fut totalement pollué par un gros élevage bovin . Il abritait aussi des Agrions de Mercure mais ce ne sont plus que des souvenirs : le développement non durable est passé par là. Yves y identifia cependant quelques Sympetrum striolatum dans la partie amont, moins polluée.
Donc pas de rareté pour cette sortie mais une promenade agréable et, dans la nature, il y a toujours quelques chose à voir et toujours sujet à s’émerveiller . Pour notre prochaine sortie du 12 décembre au bord du lac du Bourget nous devrions voir plus d’oiseaux . Alors à bientôt et merci encore à Laurent pour ses photos.
