Nous nous sommes retrouvés une vingtaine dans notre local pour la dernière présentation du semestre.
Ce lundi, j’ai choisi de vous présenter des champignons rencontrés sur mon chemin tous les mois de l’année, de février à décembre. Bien entendu, tous ces champignons n’ont pas été rencontrés la même année, mais cela aurait pu être. Par ailleurs, ils sont dans leur état au moment de la rencontre et pas toujours aussi beau que dans les ouvrages de mycologie.
Au cours de l’hiver et au printemps, ce sont essentiellement des ascomycètes comme notre trop cher Tuber melanosporum,
la plus commune Morille ou des curiosités comme Dumontinia tuberosa
strictement associée à l’anémone Sylvie ou encore le curieux Mitrula paludosa qui croît sur les débris végétaux recouverts d’eau.
L’été, outre les classiques champignons « à casseroler », j’ai rencontré d’autres curiosités comme Auriscalpium vulgare qui pousse exclusivement sur pommes de pin
ou Lanzia echinophila sur bogues de châtaignes dégradées
ou encore le très beau Lactarius lignyotus qui offre un beau contraste entre ses lames claires et son stipe brun.
A l’automne, bien sûr, j’ai rencontré les champignons qui font le bonheur des mycophages, mais j’ai préféré prêter attention aux espèces moins connues, telle que Clathrus ruber, curieusement rencontré dans le Jura alors que son aire de répartition est plutôt méditerranéenne. Tricholoma caligatum, espèce rare, fait le bonheur des photographes plutôt que des mycophages !
Moins rare, mais tout aussi curieux, Asterophora parasitica parasite, comme son nom l’indique, de vieilles russules du groupe delica, comme son nom ne l’indique pas !
Ascocoryne sarcoides, quant à lui, de par sa belle couleur saumon et ses colonies sur bois de feuillus, attire l’œil des curieux.
Plus étrange encore, ce rare phénomène de formation de cristaux de glace très fins, appelés « cheveux d’ange », provoquée par la poussée de l’eau à travers les fibres de bois de feuillus, vu en novembre par gel modéré. Ce phénomène ne peut être observé que si le bois contient le mycélium du champignon Exidiopsis effusa.
Cette présentation a été l’occasion de quelques rappels sur les habitats des champignons, leurs modes de nutrition et leur utilité dans notre environnement.
La soirée s’est terminée par un inventaire des champignons de David et des petits gâteaux qu’il nous a gentiment offerts.
J.C. RABATEL