La salle, réunissant de nombreux botanistes, mycologues et surtout entomologistes, était « tout ouïe » pour écouter Bernard Janvier nous parler de la vie de savant et chercheur réputé, mais aussi de la vie privée de Jean-Henri Fabre (1823-1915). Cette vie privée n’est pas ordinaire non plus : 2 épouses dont la dernière avait 40 ans de moins que lui, beaucoup d’enfants dont certains décédés très jeunes.
Ce personnage précoce, autodidacte, accumulera toute sa vie connaissances et diplômes dans tous les domaines, aussi bien littéraires que mathématiques, physiques ou sciences de la nature, apprenant même l’occitan.
Il sera tour à tour instituteur puis professeur et finira par s’installer en Provence : Avignon, Orange puis enfin, à la sortie du village de Sérignan du Comtat.
Dans ce Harmas de Serignan, il va pouvoir se consacrer à ses recherches, surtout en entomologie. Le récit de Bernard est entrecoupé de photos et d’extraits de texte de J-H Fabre, lus par Patrick Soubreville et Gisèle Brun.
Photos des divers bâtiments
Photos du Jardin
Bernard Janvier nous décrit certaines de ses recherches absolument époustouflantes, sur la vie des insectes (Cerceris, Halictes, Sitaris ou autres insectes), surtout au regard du matériel utilisé à l’époque, simple loupe et microscope ordinaire. Nous avons bien ri à l’image de ces larves « nageant dans le miel » ou « chevauchant » leur hôte !
Il publie énormément dans tous les domaines. Son œuvre « Souvenirs entomologistes » comprend 4000 pages !
En Mycologie, des aquarelles de champignons (précieux inventaire du Mt Ventoux) sont maintenant éditées dans un très beau coffret. Il s’est aussi intéressé, entre autres, à la reproduction des truffes noires du Ventoux.
Il va côtoyer des personnages célèbres de l’époque (Pasteur, Darwin et bien d’autres), et le Docteur Legros va s’employer à le faire connaitre dans le monde entier, en particulier au Japon.
Même s’il est critiqué par certains scientifiques, il va recevoir beaucoup d’honneurs et distinctions. Nous sommes vite noyés par cette avalanche de compétences, mais c’est surtout en entomologie qu’il s’est le plus distingué.
Photos du Musée
Arlette Froment qui a visité le lieu, nous signale que si l’on veut voir le jardin, en plus du Musée du Harmas avec ses diverses collections, mieux vaut s’y rendre au printemps (avril, mai), car plus tard les plantes sont brulées par le soleil de Provence.
Cette conférence très intéressante a de plus été mise en valeur par les talents de narrateur de Bernard Janvier, évidemment remercié et très applaudi, ainsi que ses deux adjoints. Il a réussi à nous communiquer sa passion pour ce personnage et nous a donné l’envie d’en connaître d’avantage.
Photos : Bernard Janvier et Arlette Froment