Des Champignons au Salon de la Gastronomie

Publié le jeudi 16 novembre 2017 par Claudette TABARY

Exposition de la SNAA au Salon de la Gastronomie 2017

Avouons que la sécheresse ne plaidait guère pour la tenue et surtout la réussite de cette Exposition.

Mais c’était sans compter sur le retour de Jean-Michel et Jacqueline Berthelon, ni sur Gaëtan, Alain, Jean-Marc et bien d’autres, qui ont fait des km pour fournir assez d’espèces, et en quantité suffisante, pour tenir 5 jours ! Et bien sûr la dynamique insufflée sans relâche par notre Présidente, Arlette Froment.

Le plus dur lors de ce salon, c’est surtout de renouveler le stock, d’autant qu’il ne fallait pas trop compter sur les visiteurs pour nous amener des exemplaires frais …

Dès mercredi, les champignons ont été déterminés et mis en paillotes au local de la Société, puis au frais dans les coffres de voiture, méthode qui a déjà fait ses preuves.

Le jeudi matin, c’est la mise en place, tout est bien rôdé, les « décoratrices », grâce à leur imagination, font toujours des merveilles avec des matières premières hautement périssables (voir les gros cèpes de Bordeaux ou autres champignons très habités !!).

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En moyenne, du moins le jeudi après midi et le vendredi, nous avons pu exposer 120 espèces. Ce sont d’ailleurs les jours où j’ai pu prendre les photos, les espèces étant encore bien reconnaissables.

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Les comestibles
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Les toxiques et mortels

Par contre, dès le samedi et encore plus dimanche et lundi, il a fallu en enlever pas mal, tant les champignons ne ressemblaient plus à rien. Grâce à Gérard, qui à chaque arrivage (merci aux quelques personnes qui nous ont ramené de nouveaux exemplaires), et tous les soirs, sortait les mettre au frais dans sa voiture ! Et tous les matins, avant l’ouverture, les champignons étaient changés, humidifiés ou mis sous cloches … mais bref, le chiffre de 120 a dû diminuer sérieusement.

Salon de la Gastronomie oblige, nous commencerons par les photos des champignons comestibles, sur assiettes vertes :

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Boletus edulis
Cèpe de Bordeaux
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Lepista saeva
Rhodopaxillus personatus. Pied violet.
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Infundibuliformis geotropa
Clitocybe geotropa. Tête de Moine
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Coprinus comatus
Coprin chevelu

Pas de photos de champignons mortels (sur assiettes noires), ceux ci étant très petits (Galerina marginata) ou trop secs (Cortinarius orellanus). Mais nous avons eu, pendant 1 jour ou 2 : Paxillus involutus.

Pour les toxiques (sur assiettes rouges), même constat, à part quelques petits clitocybes blancs (rivulosa, pithiophylla etc …) et 2 à 3 Amanita muscaria qui ont plutôt servi dans le décor.

C’est le contingent des champignons sans intérêt (sur assiettes blanches) qui m’a permis de faire le plus de photos.

C’est peut-être dommage, mais à la fin de l’automne, c’est ce que l’on trouve de plus frais, sur les souches de bois morts ou vivants. En tout cas plus rien (ou presque) dans les près. Ces espèces sont souvent photogéniques, de part leur couleur, texture, ou forme bien particulière.

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Auricularia auricula-judae
Oreille de Judas
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Clavulina cinerea
Clavaire grise
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Merulius tremellosus
Mérule tremblante
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Russula nigricans
Russule noircissante
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Lactarius necator
L. turpis= plumbeus.Lactaire plombé.
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Hypholoma sublateritium
Hypholome couleur de brique.
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Calocera viscosa
Calocère visqueuse
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Xylaria polymorpha
Xylaire polymorphe
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Bulgaria inquinans
Bulgarie salissante
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Lactarius strobiculatus
Lactaire à fosettes
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Postia stiptica
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Ganoderma applanatum
Ganoderma lipsiense
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Sarcomyxa serotina
Panellus serotinus. Pleurote tardif
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Stropharia aeruginosa
Strophaire vert de gris
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Tricholomopsis rutilans
Tricholome rutilant

On s’attardera sur Spongipellis pachyodon, espèce assez rare, donc difficile à déterminer. Il fait partie des Polyporacées et pousse sur troncs vivants de feuillus. Son hyménophore (sous le chapeau) est dit « irpicoïde à hydnoïde », sorte de dents aplaties (longueur des dents = 12 mm) formant au début des pores labyrinthés.

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Spongipellis pachyodon
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Hyménophore de Spongipellis

Autre curiosité, amenée par Bernard et provenant d’un parc de la ville : des Oranges des Osages .

Oranges des Osages

Ce n’est pas un Champignon ! Ce curieux fruit vert ressemblant à une grosse orange provient d’un arbre originaire d’Amérique : Maclura pomifera, de la famille des Moracées. Les Osages sont une tribu indienne vivant dans la zone où pousse cet arbre. En France, il sert d’arbre d’ornement, mais il pouvait servir aussi comme brise-vent et dans des haies dissuasives car il a de grandes épines à l’aisselle des feuilles. Le fruit est amer, donc non comestible. Les Osages se servait du latex laiteux contenu dans le fruit et les autres organes, pour se peindre le visage et teindre leurs vêtements, car à l’air, le latex jaunit. Mais on attribue à cet arbre beaucoup d’autres indications ! Pour en savoir plus, voir l’article sur Wikipédia.

Après cette parenthèse botanique, il est temps de conclure : finalement, comme l’an dernier, notre exposition a intéressé pas mal de visiteurs qui n’ont pas hésité à nous poser des questions, soit sur les champignons, soit sur notre Société. Espérons que cela nous apportera quelques adhérents supplémentaires.

Merci encore à tous ceux qui ont participé, soit à la ramasse, soit à la détermination, à l’installation, au décor ou aux permanences horaires plutôt lourdes !


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